LE CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES 
    ARCHÉOLOGIQUES SUBAQUATIQUES, DEPUIS 1980 A ANNECY.
    
    La fouille des sites néolithique et médiéval de Charavines 
    ayant prouvé qu'une exploitation subaquatique était possible, 
    efficace et du plus grand intérêt scientifique, il ne me fut 
    pas trop difficile d'obtenir du Conseil supérieur de la recherche archéologique, 
    en 1979, la création d'un organisme spécifique à cette 
    toute nouvelle activité, la rechercher archéologique dans les 
    eaux intérieures, parallèlement à la Direction des recherches 
    archéologiques sous-marines (DRASM) qui s'occupait de la mer.
    Au Ministère de la Culture, la Sous-direction de l'Archéologie 
    avec M. Delarosière, directeur, M. Brézillon, inspecteur général 
    et moi-même, nous avons défini le rôle et les moyens d'un 
    Centre et préparé l'arrêté de création qui 
    prenait effet le 1er janvier 1980.
    Le CNRAS, à vocation nationale, était implanté à 
    Annecy près des lacs alpins riches en vestiges, dans une vieille ferme 
    située aux Marquisats et dans un entrepôt à Vovray, loués 
    par la ville après une médiation efficace de M. Grandchamp, 
    maire-adjoint à la Culture. L'Etat fit d'importants travaux de réparations 
    et d'aménagements pour adapter les locaux à leur destination 
    particulière. 
    Ce Centre fut doté de deux conservateurs (A. Marguet et P. Grandjean), 
    de deux ingénieurs-techniciens (E. Champelovier et G. Brocot), d'une 
    secrétaire-documentaliste (J. Persoud) et, très important pour 
    l'efficacité, d'un budget autonome pour le fonctionnement et l'équipement 
    ; j'en ai assuré la direction jusqu'en 1992. En 1982, un laboratoire 
    de moulage des bois gorgés d'eau et leur traitement par lyophilisation 
    fut installé et des centaines de pièces de provenance diverses 
    (même une hache emmanchée de Guyane
) furent ainsi sauvegardées, 
    prêtes à être exposées dans les musées. 
    Administrativement le Centre a été associé en 2002 aux 
    recherches sous-marines dans le Département des recherches archéologiques 
    subaquatiques et sous-marines (DRASSM).
    Le Centre a permis d'accroître nos connaissances dans des domaines aussi 
    divers que la chronologie des civilisations, l'environnement naturel, l'aménagement 
    historiques des rivières ou l'architecture des bateaux. Les résultats 
    après 26 ans d'activités scientifiques majeures sur toutes les 
    eaux intérieures du territoire attestent de la nécessité 
    d'un tel service pour l'étude et la sauvegarde du patrimoine national. 
    
